Tout sur notre héritage aquatique

Je vais parler d’un sujet qui me tient particulièrement à coeur, il s’agit de notre héritage métabolique entre nous, Homo Sapiens Sapiens et nos ancêtres les poissons, je passe volontairement celui que nous avons en commun avec les autres mammifères terrestres ou marins puisque pour moi et pour la majorité de ceux qui ont la connaissance, ethologues, primatologues, biologistes, naturalistes et toutes les autres disciplines du vivant, qui ne le savent que trop bien, il n’y a que le langage et l’écriture qui nous sépare des autres vertébrés. Nous partageons tout le reste, le métabolisme, les émotions et la perception cognitive de ce qui nous entourent. Toutes ses évolutions, lentes, certaines et indispensables font ce que nous sommes aujourd’hui, le nier ne ferait que nous éloigner de notre/nos instincts naturels et à la fin devenir malheureux. Chaque changement, mouvement, dans nos cellules, est un bienfait et permet de nous adapter et de vivre heureux, comme l’écrivait Alfred Russel Wallace « Toutes les irrégularités presque avant qu’elles ne soient visibles ; et de manière semblable aucune insuffisance déséquilibrée dans le règne animal ne peut jamais atteindre d’ampleur manifeste, car elle se ferait sentir à la toute première étape, en rendant l’existence difficile et l’extinction à venir presque sûre. » La vie tend donc vers l’équilibre, pour pouvoir assurer sa subsistance, sans jamais oublié de faire ressentir à l’être vivant sensible, le bien-être, la joie, les principaux moteurs de l’existence. J’ai donc décidé de réaliser une petite image explicative autour de ce sujet et de vous renvoyer vers les lectures qui ont participé à ma connaissance sur ce sujet, mais aussi, vers des articles ou des livres essentiels à la compréhension du vivant, plutôt que d’écrire de longues pages explicatives, pompeux, sans génie, je ne suis pas un écrivain , ni un scientifique, d’autres, très nombreux, l’on fait avec beaucoup plus de talent, tout au long des derniers siècles.

L’article qui suit, même si ses intentions ne sont pas les mêmes que les miennes m’ont donné envie d’en savoir plus sur ce sujet et il est important, à mes yeux de le partager, et de le préserver.

http://www.pecheurdumorin.fr/2018/02/homme-poisson-ou-poisson-homme.html

Je vous parle si souvent des similitudes qu’il y a entre nous, mammifères, et les poissons, que je souhaite illustrer mon propos par un croquis.

HORMONES.
Comme vous pouvez le constater, nos deux espèces comportent un complexe hypothalamus hypophysaire…

Pour compléter cet article, j’ajouterai un extrait d’une publication de S&V sur cet héritage bien visible, « entre la cinquième et la huitième semaine de grossesse, les embryons humains arborent des organes qui rappellent de très près ceux des poissons… Un héritage de notre histoire évolutive.

D’où viennent ces attributs et pourquoi disparaissent-ils ? Nous ne sommes pas des poissons… mais nous l’avons été ! Et notre corps s’en souvient très bien ! Il y a 500 millions d’années, il y eut les poissons, dont tous les Vertébrés descendent. Au fil du temps et de l’évolution, des modifications anatomiques se sont accumulées pour modeler les espèces telles que nous les connaissons aujourd’hui. Et ce n’est pas spécifique à l’homme : tous les embryons de Vertébrés se ressemblent à un stade précoce de leur développement avant de se différencier.

L’embryon est remodelé et perd sa queue de poisson dès la 8e semaine
Mais comment cette queue ancestrale, bien visible dès la cinquième semaine, qui deviendra la nageoire caudale sur un poisson, en vient-elle à disparaître sur l’embryon humain, au point qu’il n’en reste quasiment plus rien dès la huitième semaine ? Grâce au phénomène de mort cellulaire (on parle ici d’apoptose) qui, piloté par notre programme génétique, n’en finit pas de sculpter le fœtus pour lui donner sa forme définitive. L’apoptose élimine notre « queue de poisson », devenue inappropriée, ne laissant au nouveau-né qu’un discret coccyx.

Pour ce qui est des « branchies », il s’agit seulement d’ébauches : une succession d’arcs séparés par des sillons, auxquels font face des « poches » endodermiques. Pour qu’une branchie se forme, il faudrait que le sillon communique avec la poche correspondante, afin de former une fente par laquelle l’eau pourrait pénétrer. Or, une telle communication est absente chez les vertébrés terrestres comme l’homme. Chez lui, les arcs branchiaux évolueront en différentes structures de la face et du cou (tympans, oreilles…).

Fugace, donc, cet héritage ? Pas totalement. Par exemple, comme chez le poisson, les testicules humains se forment assez haut dans le corps, près du foie. Ils descendront ensuite dans le scrotum, situé à l’extérieur de l’abdomen. Or, pour aller se loger dans ce sac, le cordon spermatique passe par une ouverture dans la paroi abdominale, qui crée une zone de faiblesse à l’origine de la hernie inguinale. Un héritage douloureux qui nous rappelle que notre corps s’est construit au fil des bricolages successifs de l’évolution… »

Mes recommandations hétéroclites de lectures autour de ce sujet, aussi bien des auteurs, scientifiques célèbres que d’autres plus méconnus comme pour le premier ouvrage d’Alfred Russel Wallace, qui est resté dans l’ombre de Darwin, mais qui pourtant est un incontournable de la sélection naturelle.

Darwinism d’Alfred Russel Wallace (BNF une version PDF gratuite)

L’origine des espèces de Charles-Robert Darwin ( Université du Québec de Chicoutimi)

Le singe en Nous de Franz De Waal

L’homme qui murmurait à l’oreille des éléphants de Lawrence Anthony

La Vie est belle : Les Surprises de l’évolution de Stephen Jay Gould

Nous Sommes Ce Que Nous Mangeons de Jane Goodall

La Machine à explorer le temps, H. G. Wells (C’est un roman, mais lisez-le et vous comprendrez pourquoi il est essentiel, faisant référence en tout point à l’évolution)

L’Enseignement du Bouddha d’après les textes les plus anciens de Walpola Rahula (Pareil que le précédent mais que fait il ici ? Bouddha enseigne qu’il faut être bienveillant avec tous les êtres vivants, pas seulement sur terre mais partout et tout le temps, de plus quand vous lisez son enseignement, l’évolution (impermanence) n’est jamais très loin.