TOP CINEMA 2022

Le meilleur film de l’année, qui restera, la pire depuis l’invention du cinématographe en 1895. Alors autant dire que ce n’est pas pour son scénario qu’il brille, mais bien pour la maitrise technique que je lui décerne ce titre. L’esthétique, les plans, la photographie et le montage sont aux TOP.


TOP CINEMA 2021

Une perdition totale dans le temps et l’espace qui se confondent et se répètent, et même les personnages qui se télescopent, se transposent, s’échangent, disparaissent, réapparaissent !
À ce niveau on ne peut que ressentir tout le drame niché dans les tréfonds de ce cerveau dont les pièces du puzzle sont mélangées, juste pour se réorganiser de temps en temps. Et pourtant, le film ne raconte que le tout début de cette déchéance, celle où l’émotion peut encore être exprimée dans sa plus grande frustration. Une oeuvre et une interprétation magistrale, une de plus pour Anthony Hopkins, probablement le meilleur acteur de tous les temps.


TOP CINEMA 2020

La mise en scène pourtant difficile a réalisé est parfaitement maitrisé par Sam Mendes, dans une illusion d’un seul plan séquence. George MacKay et Dean-Charles Chapman livrent une prestation puissante et émouvante. Le film est tout simplement le meilleur de l’année sans aucune contestation possible.


TOP CINEMA 2019

Kore-eda et Bong Joon-ho sont des cinéastes très différents, mais tous les deux extrêmement talentueux et dont leurs films récemment palmés ont pas mal de points communs, à commencer par le portrait d’une famille amorale dans une société où la fracture entre pauvres et nantis est de plus en plus béante. Mais foin des comparaisons, Parasite est avant tout un film qui porte farouchement la signature de Bong qui y transcende de nombreuses thématiques développées dans ses oeuvres précédentes. Le plus admirable est sans aucun doute la maîtrise du mélange des genres et la splendeur d’une mise en scène, jamais outrageusement voyante, pourtant, et presque entièrement confinée entre les 4 murs d’une somptueuse maison qui pue littéralement la réussite financière. Et quoi de plus jubilatoire que de voir la Corée d’en bas envahir cet espace avec sa tribu incongrue mais ô combien rusée. La fluidité de Parasite est exceptionnelle, cachant dans ses recoins une complexité narrative ébouriffante qui ne l’étouffe jamais avec son tempo de thriller qui sait ménager des pauses avant de repartir de plus belle avec moult surprises à la clé et un mauvais esprit permanent.. Parasite est d’une richesse insensée et confirme la puissance d’un cinéaste qui n’est pas loin d’être le meilleur au monde.


TOP CINEMA 2018

Une belle épopée intimiste, où le voyage est tout autant symbolique avec ses majestueux paysages que relationnel entre ces deux frères aux antipodes. Cru, beau, parfois un peu violent, Jacques Audiard signe un western mature, emporté par le casting brillant : Joaquín Phoenix en chien fou alcoolique, John C. Reilly en garde-fou, Jake Gyllenhall en opportuniste… On suit ce beau monde jusqu’au final cru puis étonnamment tendre. On regrette seulement de tant sentir la patte de l’auteur par moments, ce qui rend bavard voire mou ce western en quelques séquences. N’attendez pas un western comme le récent blockbuster « Les 7 mercenaires », ici on est dans le western à la française, ce qui peut déstabiliser. De même, on a du mal à se rappeler la bande originale, et l’on s’étonne de voir le nom de l’excellent Alexandre Desplat à ce poste, a priori ces deux informations sont incompatibles… On retiendra les acteurs brillants, les scènes dures et la maturité de l’intrigue. Mention à la tendresse des dernières minutes qui est inédite et très appréciable. Après avoir enchaîné bon nombre de succès dans le cinéma français, Jacques Audiard tente l’aventure américaine et, brillant davantage pour sa subtile variation que par une grande originalité, son western chargé de références s’avère être un pari plutôt réussi. Dans de somptueux décors naturels, un long-métrage à mi-chemin entre la vision crépusculaire de Clint Eastwood dans « Pale rider, le cavalier solitaire » ou « Impitoyable » et le récit onirique proche de « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ». Malgré une économie de scènes d’action et de fusillades, un film à la violence tant physique que psychologique très marquante notamment grâce aux prestations très complémentaires, électriques de noirceur de Joaquin Phoenix et John C. Reilly. Sur fond de ruée vers l’or et de toute la dramaturgie gravitant autour, un road-movie qui, en suivant le parcours sanglant de cette fratrie, dresse une peinture certes sauvage, arriviste mais non dénué d’une certaine poésie utopiste, moderne.


TOP CINEMA 2017

L’art contemporain, la bourgeoisie, le monde des médias, des agences de communication, les relations sexuelles, l’individualisme, la pauvreté, la place de la technologie dans nos vies, la liberté d’expression… La liste des thèmes abordés est dense. Mais le film va plus loin et nous montre les conséquences d’actions peu banales ainsi que les conséquences de l’inaction, où le fait de manquer d’assumer ses actes, ses responsabilités. Le film interpelle aussi sur le confort matérialiste excessif, le surconsomérisme, le profit individuel et collectif.  Le réalisateur joue de nombreux contrastes, les bobos ont peur d’aller dans un quartier populaire car ils craignent de mauvaise actions des habitants , mais lorsqu’ils sont dans une soirée huppée, ils n’ont aucun scrupule à boire, fumer et se vautrer sur du mobilier historique ayant appartenu à la couronne royale de Suède !  Si le film est loin d’être parfait, s’il est un peu trop long, s’il tire le trait pas toujours du bon côté, il a le mérite d’exposer nos faiblesses humaines d’une façon direct. La Palme d’or du Festival de Cannes 2017 voudrait nous faire prendre conscience du mauvais cadre dans lequel nous nous sommes engagés et surtout, nous fasse réagir pour mieux en sortir. Il est donc regrettable après ce portrait relationel entre humain dure mais juste, de ne pas avoir ajouter un bilan rapide sur les conséquences désastreuses de cette inconséquence humaine (mode de vie) qu’elle fait pesé sur la nature et la biodiversité. Un bilan flatteur au final, intelligence et maitrise parcours ce récit cinématographique.


TOP CINEMA 2016

On peut parler (ou écrire) sur « The Strangers » aussi longtemps qu’on veut – aussi longtemps qu’a duré l’épreuve sublime du film lui-même -, on n’en épuise ni le sens profond, ni les sensations, extrêmes, déroutantes. Mieux vaut peut-être se taire, comme les spectateurs hébétés, épuisés, terrifiés, qui sortaient de la salle hier après-midi autour de moi : retrouver le soleil de l’été après 2h30 face à l’obscurité intégrale du Mal absolu avait quelque chose d’inconcevable. « The Strangers », film excessif dans son accumulation d’éléments hétérogènes (une caractéristique du cinéma coréen moderne, on le sait…), comme dans son étirement et ses rebondissements artificiels (une caractéristique des films de Na Hong Jin, on le sait depuis « The Chaser »…), ne vise ni la logique – vite abandonnée, frustrant le passionné de polars mentaux en nous – ni l’efficacité narrative – totalement ignorée en faveur de l’impact émotionnel : il en a après notre ÂME, ni plus ni moins. Entre des scènes d’exorcisme hystériques et tonitruantes qui plongent la salle toute entière dans la même transe hébétée que les protagonistes du film, et une conclusion profondément perturbante qui nous laisse entrevoir un Mal incroyablement ancien et pervers auquel il est illusoire d’espérer résister, « The Strangers » vient d’exploser tous les codes du cinéma fantastique en un long trip grotesque, malade, d’une intensité invraisemblable.


TOP CINEMA 2015

Une leçon de cinéma, de mise en scène et de structure narrative par un réalisateur de 75 balais.

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