Une pièce de plus dans le débat opposant, dans la communauté scientifique, les sceptiques quant à l’origine humaine du réchauffement climatique et la majorité des climatologues, pour qui cette cause est de loin la plus probable, vient d’être apportée par Mike Lockwood du célèbre Rutherford Appleton Laboratory et Claus Froehlich du World Radiation Centre en Suisse. Sans nier l’influence importante de l’activité solaire sur le climat terrestre sur de longues échelles de temps, leur analyse, publiée dans les très respectés Proceedings of the Royal Society A, s’oppose catégoriquement à une influence de celle-ci pour expliquer le réchauffement planétaire des 20 dernières année.
En effet, pour eux, les modifications dans l’activité solaire enregistrées sur cette dernière vingtaine d’années vont toutes dans le sens opposé à celui qu’il faudrait pour augmenter la température de la Terre. Le Soleil étant moins actif, et rayonnant moins d’énergie, on voit mal comment celui-ci aurait donc été à la source d’un réchauffement de la planète. Il y a bien sûr des mécanismes complexes de rétroactions dans les systèmes non linéaires complexes comme ceux du climat. Ainsi, on obtient parfois des réactions surprenantes et en sens inverse de celui auquel on s’attendait avec les systèmes dynamiques non-linéaires, mais en l’occurrence, il ne semble pas y avoir d’échappatoires.